Born 1953, Rennes, France
CAPES d'Arts Plastiques
Public collections:
Paul Dini Museum - Villefranche
City of Lyon
City of Oyonnax
Conseil Général du Rhône
Museum of Contemporary Art, Lyon
In the Harmony of the World
Archaic and significant, painting often expresses an emptiness – the emptiness of a life where the sacred has no place, no more than nature actually – anxieties born from a world paradoxically increasingly materialistic and virtual, impalpable.
The immutability of the painted image (compared to the omnipresent overkill of fleeting and useless moving images)
can help fill this void by creating in the observer a moment of silence, a meditative and reflective absence which allows a kind of inner peace, a serenity.
The choice of painting landscapes is not neutral, as they are sensitive points of the original connection of mankind to the surrounding world.
My work as a painter consists in creating naïve images, I mean simple, primitive images to be read at face value. They are born from the direct and intense contemplation of the locations that move me as much by their harmony as their fragility, their precarious balance.
I paint places and moments that inspire profound and universal sensations of essential connections with primary elements:
Space, light, trees, forests, groves, rocks, shadows: the darkness of the earth at dusk, the sky’s intense luminosity and coloration, the atmospheric transparence of the heavens’ depth, all belong to an organized cosmos.
My pictorial technique is smooth, made of transparent glazes and liquids, precise in the stroke and the delicacy of shades.
There is no will for realism, no more than fantasy.
We can however speak of a certain form of idealism – the represented space is vast, no matter what the format, expansive, it includes few or no human traces, creating a sensation of tranquility rather than emptiness.
The pictorial form jumps blithely over the 20th century , no longer the daughter of the Flemish painters of the 16th century nor that of the German painters of the 19th century, it consciously takes on this treason in an infra-modern or meta-modern attitude where form itself is not in the end what makes the most sense, but rather the subtle connections we weave with the harmony of the world.
Dans l’Harmonie du Monde
La peinture, geste archaïque et signifiant, exprime souvent un manque – manque d’une vie où le Sacré n’a plus sa place, pas plus que la nature d’ailleurs – voire des angoisses nées d’un monde paradoxalement à la fois de plus en plus matérialiste et de plus en plus virtuel, impalpable.
La fixité de l’image peinte(en opposition au matraquage omniprésent d’images mouvantes autant qu’éphémères et inutiles) peut aider à remplir ce manque en créant chez l’observateur un moment de silence, d’absence méditative et réflexive débouchant sur une forme de paix intérieure, de sérénité.
Le choix de peindre des paysages n’est pas neutre bien entendu, ils sont les points sensibles du rapport originel de l’humain au monde qui l’entoure.
…Mon travail de peintre consiste à produire des images naïves, je veux dire simples, primitives, à lire au premier degré : elles naissent de la contemplation directe et intense de lieux qui m’émeuvent tant par leur harmonie que par leur fragilité, leur précaire équilibre.
Je peins des lieux et des moments qui font naître des sensations profondes et universelles de rapports essentiels avec les éléments premiers : espaces, lumières, arbres, forêts, bosquets, rochers, ombres portées : noirceur de la terre lors du déclin du jour, intensité lumineuse et colorée du ciel, transparence atmosphérique des lointains dans la sensation archée, faire partie d’un tout organisé, d’un cosmos.
Ma technique picturale est lisse, faite de glacis transparents et liquides, précise dans la touche et la délicatesse des dégradés. Il n’y a pas de volonté de réalisme, pas plus que d’onirisme.
On peut cependant parler d’une certaine forme d’idéalisation – l’espace représenté y est vaste, quelque soit le format du support, expansif, il comporte peu ou pas de traces humaines, dégageant plus une sensation de quiétude que de vide…
La forme picturale saute allègrement par-dessus le XXème siècle, plus fille des peintres flamands du XVIème et des romantiques allemands du XIXème, mais elle assume consciemment cette trahison dans une attitude infra-moderne ou méta-moderne où la forme elle-même n’est pas finalement ce qui fait le plus sens, mais plutôt les rapports subtils que nous tissons avec l’harmonie du Monde.
Numa Droz, Avril 2008